Mises en scènes

(27 février)

Quand elle était (plus) jeune, et que nous habitions dans le Nord, Flourig aimait bien les chaussettes. Elle allait chercher la paire qui trempait - parce que je lavais mes chaussettes en laine à la main -, sortait les deux chaussettes de la baignoire, et les descendait auprès de sa gamelle. Ensuite, elle l'a moins fait, et elle a commencé à s'intéresser aux paires de chaussettes propres de K. Allez comprendre ce qu'elle trouve à ces boules de tissu. Toujours est-il que, de temps à autre, je trouve ce genre de choses, en rentrant chez moi ou en me levant le matin:
Vous noterez qu'il y a toujours un escalier, dans l'histoire. Mais le message reste pour moi assez obscur.

Cependant, la semaine dernière, ce n'est pas un chat qui a mis en scène le crime suivant, relativement au même endroit:
Non, le malheureux Gustave est une victime colatérale d'une nouvelle epistaxis du P'tit Mousse. Il se trouve que l'enfant avait la peluche dans la main quand il s'est mis à saigner du nez, et qu'il a couru jusqu'au paquet de mouchoirs, stratégiquement placé sur le muret dont on voit un coin en haut à droite de la photo. Après quoi, comme le P'tit Mousse a eu besoin de ses deux mains, Gustave s'est retrouvé abandonné par un propriétaire peu soucieux des traces d'ADN qu'il avait laissé près de sa victime.

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Il est urgent d'attendre

(25 février)

Déjà la rentrée, déjà plein de choses à faire...
Et ce, dès le premier jour, puisque nous avions ce fameux rendez-vous chez le chirurgien esthétique plastique.
J'avais repéré le trajet sur internet, et puis la secrétaire m'avait très bien expliqué. Elle avait juste mal articulé le nom du cabinet, en décrochant lors de la prise de rendez-vous. Et comme la chose me paraissait différer légèrement du nom même du médecin, je me suis méfiée, et j'ai cherché (merci les pages jaunes) la clinique logée à cette adresse. Ce qui me permit d'identifier immédiatement l'endroit où je pouvais me garer.
C'est une petite clinique, ils doivent être spécialisé dans l'esthétique la plastique et le dentaire, et je ne suis même pas sûre qu'il y ait un véritable bloc opératoire. En revanche, la salle d'attente est vaste et équipée d'un écran qui nous a vanté différents implants dentaires et la toxine botulique. Il y avait aussi des documents sur les implants qu'on peut se faire mettre n'importe où, ou presque. Implants mammaires, évidemment, mais aussi de pectoraux pour ces messieurs, ou de fesses (oui, pour les messieurs ou les dames qui en voudraient de plus rebondies, mais attention après l'opération, on ne peut pas s'asseoir pendant trois semaines), et même pour les mollets. Je n'aurais jamais pensé me faire rembourrer les mollets, personnellement, mais enfin s'ils arrivent à vendre ce genre de chose...
Le chirurgien était à l'heure, et en pyjama (de travail, bien sûr!). Le "nodule dans la région fronto-temporale gauche", lui, avait pratiquement disparu. Il s'agit paraît-il d'un kyste, et par conséquent, il regonflera sans doute un jour, et il faudra finir par l'enlever. Cependant, étant donné l'âge du patient, l'intervention attendra. Car le médecin préfère opérer sous anesthésie locale (de fait, une anesthésie générale, ce serait bien lourd pour un si petit problème) et donc, être certain que son patient ne bougera pas d'un poil.
Je suis certaine que, si on lui expliquait bien les choses, le P'tit Mousse se tiendrait à carreau. Je suis même prête à lui tenir la tête, s'il le faut. Après tout, j'ai déjà vu un médecin recoudre cet enfant sans tomber dans les pommes. Mais si l'opération peut attendre, c'est bien aussi. Pour le moment, il suffit de surveiller et d'appeler pour reprendre rendez-vous, si jamais le kyste reprend du volume. En attendant, mon fils de pas encore cinq ans a un dossier chez un chirurgien esthétique...

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On trouve de tout, sur internet

(20 février 2015)

Ceci est un billet n'importe quoi et nombriliste de fin de vacances. (Ah ben oui, l'inconvénient d'être en vacances en premier, c'est aussi qu'il faut retourner bosser en premier. [A propos de vacances décalées, les grands malins qui ont décidé de la fusion des régions viennent seulement de se rendre compte que jusqu'ici, l'Alsace et la Lorraine ne sont pas dans la même zone de congés...] )
Donc, d'abord, je viens seulement de comprendre que mon petit ventre rond et mou n'était pas seulement une vengeance tardive de ma mère, mais un "diastasis des grands droits", c'est-à-dire un écartement des muscles qui forment éventuellement les tablettes de chocolat. Parce que personne, ni les médecins qui m'ont auscultée enceinte (j'avais bien entendu "légère éventration", pourtant), ni les sages-femmes (pas même celle qui avait prédit que la rééducation ne me rendrait pas mon ventre de jeune fille), ni les médecins qui m'ont examinée après l'accouchement, ni les kinésithérapeutes, n'avait été fichu de m'expliquer la chose. Jusqu'à ce que je tombe sur cette vidéo belge. Maintenant, je sais ce que je peux essayer de faire.
J'ai consulté aussi, toujours à propos de mon nombril, des pages de chirurgie esthétique. Les résultats sont intéressants. Mais d'abord, étant "esthétique" (jusqu'à la descente d'organes?), ce type d'opération n'est pas remboursé. Et ensuite, les contraintes post-opératoires sont énormes: pas d'effort physique ni de sport pendant six mois, le temps que la "couture" des abdos soit suffisamment solide. Il est hors de question que je me prive de danse pendant six mois.
A par ça, mon profil d'horoscope chinois indique que je suis fragile de la voix et des bronches. Ce qui est tout à fait vrai. Mais est-ce à dire que toutes les personnes née l'année du buffle souffrent des voies respiratoires?
Côté santé, j'ai aussi cherché à savoir si ma commune était exposée au radon, ce gaz radioactif, mais je n'ai pas réussi à trouver de carte suffisamment précise. Et bien sûr, le site municipal se garde bien d'évoquer le problème. "Venez chez nous, le risque de cancer du poumon est plus élevé qu'ailleurs!"
A propos d'anti-pub, avez-vous vu le dernier spot d'A r i e l liquide? La lessive ne se vante ni de laver plus blanc, ni de laver à 12°, ni d'être particulièrement économique ou écologique, mais prévient qu'il faut la ranger en hauteur. Ce message citoyen est manifestement inspiré par les statistiques de centres anti-poison, qui constatent une recrudescence des accidents domestiques liées aux jolies petites capsules colorées dont l'emballage hydrosoluble fond dans la bouche des petits curieux. Je ne suis pas certaine que ce soit un bon argument de vente. Mais comme, de toute façon, on ne croit plus trop aux autres...

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Mémoire (de bande) sonore





Hier soir, Le Grand Bleu repassait à la télé, en version longue.

A l'époque, j'avais vu le film, mais en version courte, je crois, et une seule fois. Ce qui ne m'avais pas empêchée de tomber amoureuse de Jean-Marc Barr. J'avais acheté la BO, sur cassette, et je l'écoutais le soir, avec mon walkman, avant de m'endormir.

A tel point je connais la musique par coeur, et aussi les morceaux de dialogue qui sont intégrés à la BO (le morceau précis s'appelle "Let them try". Si bien que je pouvais deviner une partie des répliques, en regardant le film, pourtant en version française ("Are you Doctor Lawrence? / No, I'm the assistant. Welcome to Peru. " ou: "As I was saying, I am the world champion of free diving... / Enzo? / What!?! / Mama?"). Ce qui était d'autant plus étrange que je ne me souvenais d'à peu près rien, dans ce film.

Comme j'étais fatiguée, et que, quand même, c'est un peu long, cette histoire d'homme-dauphin qui finit par rester au fond de l'eau en essayant de battre un record, je suis allée me couchée, bien contente cependant d'avoir ré-entendus dans leur contexte les morceaux sur Taormina ou New-York...

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Vivent les fruits congelés!

(vendredi 13 février)

Je n'ai jamais vraiment aimé le gâteau au yaourt. Ce n'était pas une tradition familiale, et ma première tentative, en tant que maman recevant pour un anniversaire, fut plutôt décevante. Je ne sais pas comment les enfants ont pu apprécier ce truc qui avait surtout goût d'huile.
Néanmoins, j'ai fini par retenter le gâteau au yaourt, avec une recette différente. Et comme celle-ci était bien meilleure, j'ai profité des vacances pour y adjoindre un pot de mûres congelées cet été.
Le résultat était ma foi fort bon, même si j'ai trouvé un peu déroutant que les fruits aient tous "coulé" au fond du gâteau, ne laissant qu'une marbrure en surface.



Et voici la recette:
125 g de yaourt
220 g de farine
210 g de sucre
3 oeufs
1 sachet de levure chimique
3 c. à soupe d'huile
200 à 300 g de mûres

Mélanger la farine et la levure (dans un bol).
Fouetter les oeufs avec le sucre (dans un saladier) jusqu'à obtenir un mélange lisse et onctueux. Ajouter le yaourt, puis l'huile, et mélanger délicatement.
Incorporer le mélange avec la farine, puis les mûres.
Préchauffer le four à 180°. Beurrer (et fariner) le moule, y verser la préparation et enfourner pour 35 à 40 minutes.
Bon appétit!

Comme j'avais également congelé une compotée de rhubarbe, et qu'il me restait de la pâte à tarte, j'ai aussi confectionné une petite tarte à la rhubarbe qui a ravi les enfants.

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L'art de ne pas dire les choses

(11 février)

Médecin, c'est tout un travail. Il faut savoir manier suffisamment de jargon pour faire sérieux, mais pas trop pour être relativement clair. Parce que le patient, lui, il ne comprend pas tout. C'est fait exprès. Soit il s'inquiète, quand il ne comprend pas, et il demande des explications. Soit il ne réagit pas, et le médecin est soulagé de ne pas avoir à expliquer. Cela dit, il y a aussi des patients qui s'inquiètent et qui, au lieu de demander à l'être humain qui est en face d'eux, vont chercher sur internet. Je suis bien placée pour le savoir, il y a encore régulièrement des gens qui arrivent ici après avoir gogolé "bronches dilatées". Bref.
Quand j'ai découvert la boule dans le cuir chevelu du P'tit Mousse, je ne me suis pas inquiétée. Quand j'ai vu, une semaine plus tard, que cet espèce de petit pois était encore là, j'ai décidé qu'il était urgent d'attendre, parce que c'était les vacances de Noël. Après les vacances, K. a fini par emmener l'enfant chez le médecin, qui a dit que ce pouvait être juste un hématome, mais qu'il fallait faire une échographie et aller voir un chirurgien plastique pour le faire enlever. Le P'tit Mousse, pas encore cinq ans, en chirurgie esthétique, ça me faisait un peu rigoler.
Le temps d'obtenir les rendez-vous (hors temps scolaire, merci), nous avons fait, hier, la fameuse échographie. Non sans avoir remarqué dimanche que la boule avait diminué a la taille d'une grosse lentille. Et on se marrait encore, en disant qu'elle avait peur de voir le docteur, et que d'ici au rendez-vous chez le chirurgien (le 23), elle aurait totalement disparu. L'homme de science était perplexe. On voyait très bien, sur son écran, cette tache noire au-dessus de l'os; mais il n'avait aucune idée de ce que ça peut être. Il l'a mesurée et décrite par la négative. Ce n'est pas lié à l'os, ce n'est pas liquide. Et ce n'est pas vascularisé. Ce qui est plutôt rassurant, ajoute-t-il.
Moi, je n'ai pas demandé pourquoi. Parce que je sais qu'une grosseur vascularisée, c'est un truc vivant, du type multiplication anarchique de cellules, et que ça s'appelle une tumeur. Mais bon, un cancer du cuir chevelu, à quatre ans, je n'y aurais pas cru, de toute façon. J'attends l'avis du chirurgien, s'il a encore quelque chose à tâter dans dix jours. Et je n'ai pas plus que ça envie de m'inquiéter.

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Ausweis, bitte!

(7 février)

Hier, à 11 heures, j'ai vu arriver deux élèves (sur les 7 attendus, le reste du groupe étant en Italie). Et nous avons bavardé un peu en attendant les autres. Qui ont fini par se montrer dix minutes plus tard, munis de ce papier:

(Oui, j'ai coupé le nom du lycée au montage...)
Non, ce n'est pas à cause du plan Vigipirate que mes élèves ont besoin d'un laissez passer pour arriver en cours. C'est à cause du bac blanc. En réalité, cette semaine, presque toutes les salles du premier étage du bâtiment B étaient occupées par les épreuves d'entraînement à l'écrit du baccalauréat. Sauf la salle d'arts plastiques, la salle de russe et la petite salle où j'ai cours la moitié du temps. Les cours ont été déplacés vers le bâtiment A. Sauf les cours d'arts plastiques, de russe et mes cours dans la petite salle (qui n'est pas la B118, mais ce n'est pas bien grave). Et les élèves n'étaient donc pas censés passer dans le couloir, pour éviter le bruit, certes, mais aussi les éventuelles communications (on a une peur terrible de la triche, et quand on a vu, comme moi, un élève ranger son portable dans l'enveloppe prévue à cet effet tout en mettant un autre téléphone dans sa poche, on comprend pourquoi).
Le jeudi, mon premier groupe de seconde n'a eu aucun soucis pour accéder à ladite petite salle. Peut-être parce que ceux de terminale commençaient à sortir de leur épreuve, et que, dans la cohue, personne n'a remarqué le petit groupe. Mais hier, donc, seuls les deux premiers ont réussi à se faufiler. Les autres, qui avaient commencé par me chercher dans le bâtiment A, ont dû aller se procurer un sauf-conduit à la vie scolaire.
Du coup, ils ont trouvé que l'heure était passée vite...

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Tombe la neige...

(3 février)

Il y a dix jours, quand le verglas a pris tout le monde par surprise et que le car du Pirate a fait des frayeurs aux enfants dans les virages, mon aîné a découvert la possibilité d'une suspension des services de car scolaire, ce qui signifie, en gros, l'impossibilité d'aller au collège. Alors, quand la météo a annoncé de la neige pour ce matin, il s'est pris à rêver...
Ce matin, point de neige. Et une vérification sur le site ad hoc a confirmé que le car viendrait chercher le Pirate. En revanche, le P'tit Mousse, lui, était fiévreux depuis hier soir, et il a annoncé en se levant avoir vomi dans son lit (Ah, c'est pour ça qu'il ne toussait plus!). J'ai donc décidé de le garder. Et de ne pas envoyer non plus en classe Numérobis, dont la maîtresse faisait grève. Quand j'ai appelé à l'école pour dire que l'un était malade, et que, tant qu'à faire, je garderai l'autre aussi, on (je n'ai pas identifié la voix) m'a remerciée de ne pas surcharger les autres classes.
Jugeant que le P'tit Mousse n'était pas tout à fait assez malade pour aller voir le médecin et obtenir un certificat médical, et aussi parce que mon salaire du mois de janvier est inférieur à celui de décembre (merci la hausse des prélèvements sociaux), j'ai décidé de me joindre aux grévistes. Nous sommes minoritaires, parce que c'est un peu inopportun de demander une hausse de salaire alors que d'autres aimeraient bien en avoir un tout court, de salaire. Mais il y a aussi ces réformes imposées sans concertation et sans véritable réflexion. Nous ne sommes tout de même pas taillables et corvéables à merci!
Bref. Du coup, ce midi, nous étions tranquillement à table, à regarder les oiseaux se délecter des graines nouvellement achetées (les chats ont trop froid pour sortir, moineaux et mésanges ne risquent pas grand' chose), quand la neige s'est mise à tomber. Et je me suis félicitée d'être restée bien au chaud avec mes enfants plutôt que d'aller me geler au bord du canal pendant que la voiture était au garage comme prévu. Tant pis, je ferai faire la révision une autre fois...

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